jeudi 1 septembre 2011

L'ouragan Irène nous déroute...

Mise en situation: Hier matin alors que j'entamais (Julie) ma dernière journée de travail et que Patrice comptait les heures avant de terminer à son tour vendredi, nous recevons des nouvelles du canal Érié que nous emprunterons pour nous rendre à New-York...  Verdict: suite à l'ouragan Irène,  le canal est fermé, certaines écluses fortement endommagées, plusieurs villes aux alentours inondées, plusieurs marinas (dont celle qui devait remettre notre mat en place) ont subit des dommages majeurs et sont inopérantes.  Bref, nous ne pouvons plus nous rendre à destination tel que prévu.  En deçà de trente secondes, nous avons revu tous les préparatifs que nous avons effectués jusqu'à maintenant, tous les étapes déjà enclenchées (rappelons-nous que nous partons samedi!) et la trouille nous a pris au ventre, il était hors de question que nous reportions notre voyage à l'année prochaine.  Pour reprendre un peu le contrôle sur la situation, Patrice m'a demandé calmement: Concrètement, qu'est-ce que nous allons perdre si nous ne partons pas cette année?  La seule idée qui m'est venue à l'esprit est : notre santé mentale!!  Je sais que l'être humain peut s'adapter et que nous aurions pu nous faire à cette idée mais disons que nous étions en état de choc. 


Écluse Canal Érié


Quoique non idéales, nous envisageons alors deux options pour nous permettre de poursuivre notre voyage.  La première consiste à espérer que le canal du Lac Champlain (lui aussi fermé) puisse réouvrir prochainement.  Nous pourrions ainsi emprunter le Richelieu vers le Lac Champlain puis nous rendre à la rivière Hudson tel que prévu.  Petit détour d'une semaine mais bon... nous sommes en vacances.  Encouragés par cette possibilité, nous dormons un peu mieux... mais à notre réveil nous apprenons que même si le canal Champlain ouvrait à nouveau, la rivière Hudson est déconseillée à la navigation en raison des nombreux débris (incluant soit dit en passant des toits de maisons, voitures, arbres… bref rien de bien rassurant!).  De plus, les marqueurs indiquant le canal sont absents dans plusieurs endroits.  L'option Lac Champlain est donc malheureusement écartée.

Deuxième option: prendre le fleuve St-Laurent jusqu'à l'océan puis descendre vers le sud en longeant la côte américaine.  Bien que Patrice ait toujours secrètement rêvé de prendre ce chemin, nous l’avions écarté compte tenu du froid intense qui nous menace particulièrement à ce temps-ci de l'année.  Mais nous voilà ce soir à envisager fortement la descente du fleuve pour nous rendre, un mois plus tard, où nous aurions pu être en une semaine!  Si tout va bien et que rien ne compromet nos plans, mercredi prochain nous entamerons donc la descente du fleuve St-Laurent pour nous rendre ... en fait on ne le sait pas encore!  Nous avons quelques jours pour analyser les cartes et planifier nos escales...  L'avantage ultime de ce trajet consiste à ne pas démâter.  Nous conserverons notre mat et nous pourrons, si les vents sont bons, faire de la belle voile jusqu'à destination.  Si nous avions prévu emprunter cette route dès le départ, nous serions sans contredit partis plus tôt au mois d’août mais il n’est malgré tout pas trop tard.  Ah mais j’y pense, si nous étions partis plus tôt, nous aurions probablement fait un face à face avec Irène… Bref, comme je le disais précédemment, l'être humain est bien fait...  nous sommes déjà excités à l'idée de découvrir les provinces maritimes et de pouvoir admirer les couleurs automnales de chaque côté de la rive du St-Laurent...   Avec nos tuques et nos mitaines bien entendu!

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