jeudi 29 septembre 2011

Pour nous suivre en temps réel...

Pour nous suivre en temps réel (ou presque!)  voici les coordonnées du blog de nos compagnons de voyage, Child's Play.  Vous n'avez qu'à cliquer à droite sur le lien SPOT

http://morchildsplay.blogspot.com/p/mor-childs-play.html

29 septembre

Tout d’abord, je tiens à préciser que les dernières nuits ont été très très courtes, alors excusez-moi d’avance pour les tournures de phrases déficientes!  Nous y sommes ENFIN, nous sommes arrivés hier soir vers 22hres à la pointe de Cape Cod après une traversée de trois jours exaltante et exténuante à la fois...  Nous avons quitté Halifax plein d’espoir pour notre traversée puisque les vents étaient idéaux.   Une traversée de trois jours, qu’est-ce que l’on souhaite à tout prix voir fonctionner?  Son autopilote bien sûr...  mais c’est exactement ce qui nous a fait défaut une heure ou deux après notre départ.  Pour ceux qui sont moins au courant de la voile, sachez que pour être en mesure de contrôler un voilier à une seule personne et d’effectuer toutes les manœuvres (ex : ajuster les voiles, prévoir la route, etc.) l’autopilote est l’atout par excellence.  Il permet de garder le cap du voilier et nous n’avons pas à tenir la roue constamment.  D’autant plus, qu’avec de forts vents, tenir la roue est une tâche très demandant sur le plan musculaire. Voilà, nous étions au tout début de nos trois jours de voile avec de super bons vents et nous n’avions plus d’autopilote...  Nous avons conduit le voilier à bras pendant plusieurs heures et après un recalibrage en règle, il s’est remis à fonctionner mais avec des ratés de temps à l’autre lorsque notre cap était au sud-ouest.  Le problème c’est que Cape Cod est au sud ouest!! Peu importe, nous avons pu compter sur lui en général par la suite mais il a toujours des ratés occasionnelles...

Le reste de la traversée fut fantastique, les vents puissants, aucun besoin d’utiliser le moteur et ce, jusqu’à notre arrivée à Cape Cod.   Nous avons même eu droit à une remontée sensationnelle pendant deux heures de temps dans la baie de Cape Cod où nous filions à 10 noeuds avec un vent de beam (côté) et une voile réduite deux fois!  Ce fut l’un des temps fort de la traversée même si nous avions peu de sommeil en nous, cela nous a réanimés!  Un côté un peu plus délicat si nous pouvons dire ainsi, fut les vagues de 15-20 pieds qui se sont construites environ 3-4 heures avant notre arrivée à Cape Cod... Je crois que nous avons eu un aperçu de la VRAI mer dans toute sa splendeur et sa force...  Les vagues nous arrosaient par devant et par derrière, l’eau remontait dans les drains du cockpit, à ce moment j’ai compris pourquoi Patrice insistait autant pour nous n’ayons pas de cockpit ouvert à l’arrière (open transom)!  J’aurais vraiment aimé que Raftan soit filmé à travers les vagues, je suis certaine que cela ressemblait aux vidéos épeurants des traversées en mer que je regardais sur youtube!  Malgré tout, personne à bord n’avait peur et personne n’a été malade, je me sentais réellement en sécurité avec Raftan, il tenait bien le cap et montait et redescendait ces vagues longues et hautes sans donner l’impression que cela soit difficile pour lui.  Nous avons même eu droit à un saut de baleine ou dauphin Risso (je ne suis pas certaine mais c’était gros), juste à côté de nous à  50-100 pieds maximum du voilier, elle semblait surfer sur les vagues! Les enfants ont également reçu la visite d’un petit oiseau qui est venu se reposer dans le cockpit en plein milieu de l’océan.

Donc, je vous ai maintenant convaincu que nous avons fait la plus merveilleuse des traversées.. mais disons que si j’avais écrit ce courriel la nuit dernière, je vous aurais probablement dit que l’achat d’un motorisé était un choix plus intelligent que le voilier...  Ne jamais entrer dans une ville que vous ne connaissez pas la nuit, c’est que l’on nous avait dit, c’est également ce que l’on s’était dit...  mais le problème, c’est que la voile fut tellement bonne lors de la traversée que nous sommes arrivés en soirée au lieu du lendemain matin tel que prévu.  L’autre problème, c’est que nous entrions aux États-Unis et que notre système nexus permettant de passer la douane en un seul coup de fil ne fonctionnait pas en Nouvelle-Angleterre.  Alors, encore une fois, la douane a presque été plus stressante que la traversée de l’océan en soi...  Les agents de douane par contre n’ont rien à voir avec ceux du Canada, ils ont été d’une aide et compréhension hors norme mais nous devions malgré tout nous rendre à un port d’entrée et celui-ci se situait au bout d’un chenail étroit, mal éclairé, mal indiqué, avec 3-4 noeuds de courant et des vents de côté de 25 noeuds...  et j’oublais, il n’y avait AUCUNE lune, pas même un petit croissant et comble du bonheur, la denière heure le brouillard s’est levé!!  Bref, il était une heure du matin, nous n’avions pas encore dormi et avions dormi que quelques heures les nuits précédentes (mais j’y penses, Sylvain et Nathalie, c’est ce qui vous attends tous les jours avec les jumelles qui s’en viennent ;)...)   Nous étions à bout, fatigués et un peu découragés, l’endroit où nous devions nous rendre finalement n’était pas praticable la nuit, les agents de la douane ont suggéré que nous nous rendions à un port 25 miles plus loin (ce qui signifie 4 heures de plus...)  nous nous y sommes rendus et le soleil se levait tranquillement à notre arrivée.  Nous avons mis l’ancre, avons eu 2-3 heures de sommeil et à 9hrs nous devions communiquer avec la douane qui devait venir nous « accueillir officiellement » et inspecter notre voilier.  Nous sommes allés à quai, les agents sont venus, l’accueil fut très cordial, il s’est assit dans notre voilier et a complété les formalités avec le sourire et l’humour (nos douaniers canadiens pourraient apprendre un peu des américains!). 

L'école en voilier, les enfants adorent!
Nous sommes maintenant dans une marina pour la journée, je fais le lavage, le ravitaillement et Patrice fait les courses chez West Marine et Yanmar.  Nous allons prendre la journée pour se recharger et partirons peut-être demain vers un autre ancrage.  Nous ne sommes plus qu’à 150 miles nautiques environ de New-York.  Si la tendance se maintien, nous allons peut-être être à Annapolis pour le Sailboat Show vendredi le 7 octobre prochain!  On ne sait jamais, nous n’aurions jamais cru se rendre à Cape Cod en trois semaines alors tout est possible!!!

lundi 26 septembre 2011

26 septembre

Juste un petit mot pour indiquer que nous sommes sur notre départ d'Halifax pour une traversée de trois jours vers Cape Cod!!  La météo et les vents sont très prometteurs, nous espérons faire de la voile en grande partie avec des vents du nord-est.  C'est la première fois que nous serons autant de jours sans escale, je vous tiens au courant...

dimanche 25 septembre 2011

24-25 septembre

Nous nous sommes levés hier matin dans une atmosphère indescriptible...  nous étions dans une baie déserte, l’eau était comme un miroir et l’air embaumait une odeur d’épinette fraîchement coupées...  Nous sommes partis à 8 heures du matin en direction d’Halifax sachant que nous aurions une nuit  difficile compte tenu du brouillard.  Mais quelques péripéties ont marqué notre chemin beaucoup plus que le brouillard qui lui était devenu un simple petit obstacle!  Nous nous sommes arrêtés pour faire le plein de diesel dans le fond d’une rivière (petit détour de 2 heures mais jusque là on absorbe...) mais une fois sur place, nous nous préparons à nous mettre à quai, Child’s Play y sont déjà et prêts à nous accueillir.  Nous avons un espace restreint pour la grosseur de notre voilier mais je lance tout de même les amarres, ils les accrochent au quai et nous partons avec le quai!!  Eh oui, Nous avons décroché le quai (il était vraiment fait pour les bateaux à moteurs), je crie à tous de me relancer les amarres et avise Patrice de reculer au plus vite pour ne pas entrer dans Child’s Play à l’avant...  Après ce stress impromtu, nous finissons par nous mettre à l’épaule de Child’sPlay (i.e. accoster notre voilier sur leur voilier) et pouvons finalement faire le plein de diesel.  Nous repartons pour Halifax immédiatement, le brouillard a envahi la rivière mais nous avons nos traces GPS alors cela facilite les choses.  Une fois sur l’océan, nous voyons a peine Child’s Play à moins de 500 pieds de nous... le brouillard est dense.  Nous naviguons à l’aide de notre radar et cela fonctionne plutôt bien, encore faut-il s’enlever de la tête la crainte que le radar oublie d’apercevoir un petit bateau devant  nous...  mais à notre grande surprise, nous sommes assez à l’aise avec les conditions de navigation.  Il est à peine 21 hrs, nous sommes en route à moteur (il y a 0.0 noeud de vent) et nous recevons un appel de Child’s Play nous indiquant que leur moteur fait défaut...  Il tend à arrêter par lui-même, ce qui est assez inquiétant.  Patrice reste au radio avec eux, ils essaient plusieurs solutions (changer les filtres, etc.) mais cela n’est toujours pas optimal.  Vers 2 heures du matin, alors que je faisais mon quart, ils m’appellent indiquant que leur moteur est mort (c’est-à-dire non fonctionnel) et qu’ils doivent attendre le vent pour pouvoir naviguer.  De décidons de rebrousser chemin et nous rapprocher d’eux, ne serait-ce que pour le soutien moral de savoir qu’ils ne sont pas seuls!  Ils parviennent finalement à repartir le moteur, celui-ci cesse de temps à autre mais somme toute, ils parviennent à nous suivre jusqu’au port d’Halifax où nous entrons vers 8 heures du matin.  Le trajet fut beaucoup plus long que prévu mais nous sommes tous maintenant à quai, en plein coeur du centre-ville d’Halifax avec une température d’été!  Les enfants sont heureux comme des papes puisqu’ils attrapent des crabes et des maquereaux avec leur filet et les parents sont encouragés de savoir qu’ils pourront avoir une vraie nuit de sommeil ce soir!

Nous devrions partir demain en fin d’après-midi pour une traversée de nuit nous menant à l’extrême ouest de la Nouvelle-Écosse.  De là, nous attendrons le meilleur temps pour traverser cers Cape Cod.

Blog enfants: Rafaël, 25 septembre

On est rendu à Halifax et il y a un immense bateau qui est en train de partir du port, c’est le Queen Elisabeth. Aussi on s’est perdu dans la ville pour aller dans un magasin. Et dans l’eau on voit que des étoiles de mer et des crabes.

Et on s’est stationnés à côté d’un bateau de la deuxième guerre mondiale, on a visité le bateau et j’ai bougé une mitrailleuse vers le haut et ça a lancé une balle mais ce n’était pas vraiment la balle mais une autre personne.  

Le bateau était très grand, il avait des hamacs pour dormir, il y a avait plusieurs missiles pour couler les sous-marins.  Pour bouger le gouvernail du bateau il y avait plein d’engrenages et la cabine du capitaine était petite, il y avait son lit, un compas et un télégramme.  Il y avait quatre liferafts, il y avait un morceau de métal qui les tenait avec une corde pour les descendre. Le bateau est chanceux, il n’a pas coulé dans la guerre.

Blog enfants: Tristan 19 et 25 septembre

Tristan, 19 septembre : Les animaux de mer
Pour l’instant, au début du voyage, nous avons vu des bélugas.  Trois jours plus tard, nous avons vu des méduses.  Je suis le premier à avoir vu des méduses. Quand nous les voyons d’au dessus nous voyons une fleur, c’est très beau.  Quelques instants après, nous entendions des phoques se parler.  Ensuite nous avons regardé à l’entour de nous et nous avons vu des phoques sur un rocher.  Il y avait une place pour les phoques et une place pour les oiseaux. Quelques temps plus tard nous avons vu une baleine mais quand nous sommes arrivés à la marina, un monsieur nous a dit que c’était des dauphins, les plus grands dauphins au monde.  Ensuite, je suis allé sur le quai, j’ai regardé dans l’eau, j’ai vu des bébés homards. Maman et Rafaël disaient que c’était des larves de libellules.  Ensuite, le monsieur a dit que c’était des bébés homards.  Il a aussi parlé des gros homards, il en avait plein dans le fond.  Quelques minutes plus tard nous avons vu un petit crabe. Le soir, nous avons pris notre lumière de plongée, nous l’avons attachée à une corde, nous avons ouvert la lumière et nous l’avons descendu dans l’eau. Nous avons cherché partout. Ensuite quand j’ai pris la lumière, j’ai vu un homard et en même temps Rafaël a vu une anguille tourner à l’entour du homard.  C’était une très belle journée.

Tristan, 25 septembre, la Nouvelle-Écosse
Nous sommes en Nouvelle-Écosse, je suis le premier à m’avoir baigné dans l’eau salée et elle était presque 20 degrés. Ensuite nous sommes arrivés à Halifax, nous sommes allés visité un petit peu la ville, ensuite nous sommes allés visiter un bateau qui se nomme HMCS Sackville (K181) et qui était dans la deuxième guerre mondiale. Dedans nous avons vu comment ça fonctionnait, il y avait un volant mais le capitaine qui conduisait le gros navire ne voyait pas où il s’en allait.  C’était un de ses matelots qui était dans une petite cabine et qui lui disait où aller en lui disant Est Ouest Nord ou Sud.  Si il dit Sud, il tourne au sud et c’est la même choses pour toutes les trois autres.  Ensuite nous sommes allés sur le pont et nous avons vu les mitraillettes, quand Rafaël a essayé de le bouger, il l’a levé dans les airs, il a pointé à quelque part avec et quelqu’un a tiré un coup de fusil en même temps et à la même place.  Maman pleurait de rire car Rafaël a eu peur d’Avoir tiré pour vrai!  Ensuite nous sommes allés visités dans le moteur, nous avons vu les lits des matelots.






Après, nous sommes retournés à la maison mais pour vous c’est un bateau! Quand nous étions sur le quai, nous avons vu un gros crabe de 7 pouces et nous avons un petit crabe de 2 pouces.  Il y avait aussi des étoiles de mer, j’en ai pris des grosses et des petites, c’était les premières étoiles de mer de notre voyage.  Regardez une des petites étoiles de mer que l’on a attrapé :

vendredi 23 septembre 2011

23 septembre

Vive le brouillard de la Nouvelle Écosse! Nous avons emprunté le canal permettant de traverser la Nouvelle-Écosse du nord vers le sud, il y a une écluse et c'est très efficace. Maintenant nous sommes à l'ancre dans Port Howe et nous ne voyons plus rien autour de nous! Le brouillard très dense a envahi notre baie vers 16hrs et s'y est installé pour la nuit. Nous voyons à peine la lumière de mat de Child's Play. Nous aurons probablement à composer avec la navigation dans le brouillard demain... heureusement que nous avons nos radars et notre système AIS permettant de repérer les gros navires autour de nous. La dernière traversée de nuit que nous avons fait, le radar nous a permis de voir et d'éviter plusieurs bateaux de pêches qui étaient ancrés à travers notre chemin! Notre prochain but est de se rendre à Haifax qui se situe à 120 miles nautiques d'ici. Si le brouillard n'est pas trop dense, nous ferons peut-être la traversée de nuit, autrement nous couperons la route en deux et ancrerons dans une baie à mi-chemin.

Depuis la Gaspésie, nous allons maintenant officiellement vers le sud... l'eau se réchauffe à vue d'oeil (19-20 degrés comparativement à 3 degrés à Tadoussac!). Les enfants se sont baignés hier et aujourd'hui dans l'eau salée, ils adorent cela et font des expériences de désalinisation avec des filtres à café! Parlant de sel, le voilier est maintenant salé au grand complet et nos vêtements aussi!

jeudi 22 septembre 2011

20,21 et 22 septembre

Nous sommes partis de Gaspé pour nous rendre à notre prochain ancrage à Grande Rivière au commencement de la Baie des chaleurs. Nous avions le vent de face, donc la voile fut moins agréable mais nous avons tout de même pu apprécier le rocher Percé et l'île Bonaventure. L'endroit où nous passions la nuit est un port de pêche ultra typique, il n'y a que des bateaux de pêche et leurs filets sur les quais. Comme il n'y a plus tellement de plaisanciers à ce temps-ci de l'année, nous avons pu nous y mettre à quai sans problème et en prime, nous avons eu des tonnes de crottes d'oiseau sur nos souliers... c'est un vrai quai de pêcheurs!

Nous sommes partis à 5hrs hier matin en direction de la Nouvelle Écosse. Les vents étaient supposés être faibles mais nous avons eu droit à des vents de 35 noeuds. Nous avons du réduire la voile à deux reprises, non sans difficulté. Une fois le voilier sous contrôle, je suis descendu donner des gravols à Rafaël qui se plaignait de nausée. Au moment même où j'étais en train d'ouvrir un sac pour lui donner au cas-où, je l'entends me dire... Maman, je suis malad... et ce, sur le bord de notre lit! Je vous passe les détails mais à force d'avoir à m'occuper de lui et de nettoyer le plancher la tête en bas, j'ai moi-même été la proie du mal de mer! Heureusement, l'océan (parce que nous vraiment dans l'Atlantique maintenant!) s'est calmé et la traversée est devenue très agréable. Nous avons vogué toute la nuit, le ciel était sans nuage et nous voyions des étoiles par milliers. J'adore conduire la nuit avec un MP3 sur les oreilles, c'est le temps de ma journée où ma tête peut penser sans être interrompue. Car il faut le dire, être 24 heures par jour avec mes deux petits hommes me laisse peu de temps où je n'entends pas le mot « Mamaan »...

Nous sommes maintenant ancrés dans le Havre Boucher en Nouvelle Écosse où nous avons mis l'ancre pour nous reposer. La météo, jusqu'à présent, a été exceptionnelle mais malheureusement ils annoncent de la pluie au cours des prochains jours. Notre but est de nous rendre au sud ouest de la Nouvelle Écosse et attendre une belle météo pour notre traversée vers Cape Cod.
En passant, si vous voulez suivre nos déplacements à la trace, vous pouvez allez sur le blog de l'équipage de Child's Play (essayer : adventure childs play blogspot dans google car je n'ai pas accès internet pour l'instant et je n'ai pas l'adresse de leur site...), ils indiquent leurs déplacements de façon automatisée plusieurs fois par jour.

Blog enfants : Rafaël, 22 septembre

En Gaspésie, nous avons vu les dauphins les plus grands du monde, ils avaient à peu près 12 pieds de long. Aussi on a vu des méduses qui ressemblaient à une fleur, des phoques, des longues anguilles à peu près 1 mètre de long. Nous avons également vu des mini homards, il en avait des milliers et aussi des gros homards de trente livres mais on ne pouvait pas pêcher car ils sont protégés.

lundi 19 septembre 2011

17-18-19 septembre

Par où commencer...  les derniers jours ont été très hauts en couleur!  La nuit a Tadoussac a été très mouvementée par les vents forts, donc nous avons peu dormi. Mais le réveil fut agréable puisque les vents étaient parfaits pour notre traversée du fleuve vers Matane.  Nous avons vu une première baleine en sortant de Tadoussac juste à côté de notre voilier.  Les vents étaient forts mais dans la bonne direction, tellement que nous avons décidé de mettre le cap directement sur la Gaspésie et de voyager sans arrêter la nuit.  Ce fut froid (merci la Nef encore une fois pour vos mustangs!) mais combien productif.  Le lendemain 16hrs nous étions à l’Anse de la Rivière aux Renards, il s’agit d’un port de pêche typique et pittoresque, nous avons été accueilli dans l’anse par une odeur de poisson fumé... délicieux! Nous avons dormi à l’ancre, bien protégés des vagues, les paysages étaient magnifiques!  Bref, nous étions rendu en Gaspésie à peine 10 jours après notre départ de Kingston et sur ce, nous avons été retardés une journée pour l’achat de notre radeau...  Nous sommes, au delà de toute attente, en avance sur notre horaire et tout se déroule encore mieux que nous l’aurions espérer.
J’oubliais, le lendemain de notre traversée de nuit, en me réveillant de ma sieste d’après-midi (c’est pas de la paresse quand on navigue de nuit!), j’aperçois Rafaël, assis dans les marches, immobile et qui me regarde le regard inquiet.  Il m’apprend qu’il a le doigt pris dans un loquet de métal sur notre porte de cockpit... il est là, dans cette même position depuis près d’une heure mais n’osait pas le dire à son père!!  Dans ma préparation pour le voyage, j’étais en charge des premiers soins mais j’avoue que je n’avais jamais pensé à l’option doigt pris dans un trou de métal!  J’ai essayé le savon, sans succès.  J’ai donc du dévisser le morceau de métal en question...  nous avons alors essayé la vaseline, la crème de corps, bref rien de fonctionnait et son doigt était de plus en plus enflé.  Nous avons essayé la glace, l’eau froide, rien à faire.  Rafaël s’est promené plusieurs heures avec son doigt en métal, ce n’était pas pratique pour manger!  J’ai finalement passé deux heures avec lui à essayer de le tourner, tirer la peau pour finalement parvenir à le retirer de justesse.  La prochaine étape était la scie à métal...

Donc, si je reviens à mon parcours, nous sommes partis tôt ce matin de Rivières aux Renards et avons vogué lentement jusqu’à Gaspé.  Incroyable pour une mi-septembre mais nous étions en chandail et T-shirt!  Encore une fois, les berges étaient sublimes, les falaises du parc Forillon à couper le souffle. Les enfants n’arrêtaient pas de s’exclamer à quel point c’était beau.  En tournant le coin pour entrer dans le havre de Gaspé, nous avons été accueillis par les cris des phoques et des têtes de phoques ont surgi autour du voilier. Tristan a repéré des méduses spectaculaires qui nageaient à la surface de l’eau.  Nous avons eu droit à une sortie de dauphins à ventre blanc à quelques mètres derrière nous!  Les enfants ne se pouvaient plus!  Tant de découvertes en si peu de temps... Tristan m’a dit « maman, j’adore notre voyage, tout notre voyage, même le début! »   À ce moment précis, je me suis dit (et Patrice a eu la même réflexion par la suite) que je ne regrettais en aucun point que les écluses du Canal que nous devions emprunter pour notre voyage aient été hors d’usage... j’appréciais vraiment le détour que nous faisions malgré nous et malgré l'inconnu qui nous talonne.  Il faut se rappeler qu'il y a à peine deux semaines,  nous ignorions que nous devrions emprunter cette route, alors nous avons à peine le temps de prévoir une ou deux journées à l'avance notre itinéraire, c'est ça l'aventure à ce qu'il paraît! 

Après avoir dîné dehors en dérivant parmi les phoques et dauphins, nous sommes arrivés à la marina de Gaspé.  Nous sommes à quai, toujours avec nos amis de Child’s Play avec qui nous effectuons tous nos déplacements depuis Kingston.  C’est très rassurant et agréable de faire la route avec eux.  Nous profiterons de la marina pour faire notre lavage (j’avais oublié que faire sécher du linge sur le voilier ce n’est pas très efficace dans le fleuve... les vagues le mouillent à mesure!).  Nous sommes allés dans un bon petit resto de fruits de mers, avons fait les réapprovisionnements de nourriture et maintenant nous nous apprêtons à prendre une bonne douche chaude.  Les enfants ont attendu qu’il fasse noir et ont descendu une lumière dans l’eau (attachée au bout d’une corde) pour regarder les homards et les anguilles dans la marina. Selon la capitainerie, il y a des homards de 30 livres à côté de notre quai mais c’est interdit de les capturer :(    Demain nous partirons peut-être vers Percé et l’île Bonaventure.  Nous but est d’effectuer la traversée vers la Nouvelle Écosse d’ici la fin de la semaine.


À la recherche des phoques!


vendredi 16 septembre 2011

Blog Enfants: Rafaël 13 septembre

Après les écluses, nous somme aller a la ville de Québec < vieux Québec >on a vu plein de choses comme des vieilles maisons, et on a beaucoup  marché dans la ville. Et à l’école on fait beaucoup de choses comme écrire ce texte et faire du français. Ce que j’aime le plus du français c’est les dictées.
Vieux Québec

16 septembre

Tadoussac... la rebelle!
Nous nous sommes levés tôt et avons quitté la marina pour nous mettre à l’ancre, nous voulions attendre notre vent et préparer le voilier pour les grands vents en ajoutant un troisième reef, ce qui permet de réduire la dimension de la grande voile au besoin.  Petite anecdote, lorsque nous nous sommes ancrés les enfants dormaient encore et quelques minutes après que nous ayons éteint le moteur, Rafaël s’est levé, à moitié endormi, pour nous dire qu’il avait entendu l’ancre chasser à l’avant du voilier!  Il s’apprête à faire un vrai bon matelot mon petit homme!!
Le vent s’est donc levé et nous avons débuté notre route vers Tadoussac,  le vent était parfait, du nord ouest (derrière) et 10-15 noeuds.  Nous avons vu nos premiers bélugas, les enfants étaient très excités!  J’ai même tenté ma chance à la pêche mais j’ai du rapidement remonté ma ligne lorsque le vent s’est mis à monté tout d’un coup.  Il faut dire que depuis plusieurs jours, la météo annonçait des vents forts et parfois violents mais tout ce que nous avions eu jusqu’à présent était des vents de 10-15 noeuds maximum, alors la météo on y croyait plus ou moins, elle avait trop souvent crié au loup.  Mais cette fois, elle avait raison, les vents ont monté à 25-30 noeuds avec des rafales de 45 noeuds (plus de 80 km à l’heure).  De surcroit, le vent n’était alors plus derrière nous mais plutôt devant nous...   pour ceux qui ne sont pas habitués à la voile, sachez qu’un voilier ne peut jamais avancer droit dans le vent, il doit toujours garder un angle de 45 degrés minimum avec le vent pour pouvoir avancer.  Par contre, dans cette position, le voilier s’incline vraiment beaucoup!!!  Le voilier se penche jusqu’à ce que le rail du côté soit sous l’eau.  Les enfants aiment bien être à l’intérieur car ils peuvent glisser sur le plancher comme sur une glissade.  Alors, comme je le disais, les vents étaient forts, très forts même, nous avons réduit nos voiles et filions à belle allure.  Outre une plus grande vigilance nécessaire à la barre, tout se passait très bien jusqu’au moment où la marée s’est inversée...  Nous avons vu, lorsque nous étions environ à trois milles de Tadoussac, une bande noire dans l’eau qui se dirigeait vers nous.  Vent contre marée encore une fois!!  Nous savons que nous ne devons pas être dans le fleuve dans cette situation mais comment prévoir lorsque le vent fait la toupie et que la marée change plusieurs fois par jour!  Bref, nous étions dans la « marde! ».  Nous pouvions voir le port de Tadoussac (l’hôtel Tadoussac au toit rouge) mais nous avions tout un combat contre le fleuve à affronter avant de pouvoir y être.  Les clapottis qu’ils appellent cela?  En fait nous nous sentions exactement comme en plein milieu d’une machine à laver qui effectuait un lavage à cycle  « super sale »!!  Les vagues venaient s’éclater sur la fenêtre de notre dodger  les unes  après les autres.  Nous avions gardé notre grande voile tout en mettant le moteur à fond.   L’embouchure du Saguenay arrivait à grand pas, notre guide nautique mentionne que l’entrée s’y fait généralement bien lors de vent calme...  Mais que lors de vents forts ET particulièrement du nord-ouest ET surtout contre marée... l’entrée est très ardue.  Nous avions la combinaison gagnante!!!   Rafaël a lui-même décrété que c’était l’enfer!!
Nous y sommes parvenus, nous étions arrivés dans la baie de Tadoussac mais restait une étape cruciale: l’ancrage.  Ce fut tout un défi avec des vents de 45 noeuds ... mais nous y sommes arrivés.  Cela fait près de 5 heures que nous y sommes et les vents ne démordent pas, l’éolienne fournit plus d’électricité que nous en aurions besoin en 1 mois.  Le plus triste c’est que nous avons défait notre zodiac et repartons demain matin vers  5 heures sans vraiment profiter de la ville. Mais le froid nous talonne (il faisait 10 degrés dans le voilier en se levant ce matin) et nous devons progresser vers la Nouvelle-Écosse avant que la neige se mette de la partie...

Prochaine destination, Rimouski ou Petit Métis ou Matane selon les vents!!

jeudi 15 septembre 2011

15 septembre

Nous voici à Cap à l'Aigle, près de la Malbaie.  La route s'est bien déroulée malgré les prédictions météo totalement erronées!  Nous étions supposés d'avoir du vents du sud-ouest de 25 à 35 noeuds (ce qui est très bon considérant que l'on voyage vers l'est) mais au lieu de cela, nous avons eu des vents de 10-12 noeuds de l'EST!! Nos amis nous avaient bien avertis, ne jamais prendre le fleuve lorsque le vent est du nord-est et contraire aux marées...  et c'est exactement ce que nous avons eu aujourd'hui!!! Heureusement le vent n'était pas trop fort et nous avons pu progresser à voile et moteur malgré tout.  Le courant est surprenant dans le fleuve, il y a des moments où tout est calme puis tout à coup l'on voit se créer devant nous un mur de petites vagues et lorque nous traversons ce mur, le courant contre nous augmente de 3-4 noeuds d'un seul coup!  Bref, au lieu d'aller à 6-7 noeuds (ce qui est raisonnable en voilier), le voilier va seulement à 2-3 noeuds.  Alors nous voyons sur notre GPS le temps avant l'arrivée à notre destination passer de 1 heure à 4 heures!

Malgré cela, j'ai vécu un moment fort en émotion ce matin, alors que nous passions à côté de l'île d'Orléans, j'ai mis mon MP3 et j'ai écouté avec le plus grand bonheur les chansons de Félix Leclerc (J'ai pensé à toi Annik...) tout en regardant les rivages de l'île.

Demain nous prévoyons partir tôt pour Tadoussac, les enfants ont bien hâte de voir les baleines.  Parlant d'enfants, je leur ai donné leur premier cours d'anglais aujourd'hui... et finalement, à la fin du cours, c'était plutôt eux qui m'apprenait à parler anglais! Ils ont l'accent incroyable, je n'ose plus lire devant eux car ils me reprennent à tous les mots débutant par H!!


Photos de notre départ de Kingston, gracieuseté de nos amis d'Octubre:

mercredi 14 septembre 2011

14 septembre

Nous avons fait notre dernière escapade dans le vieux Québec cet après-midi, nous avons tellement marché que j’en ai mal aux mollets!  Par la suite nous avons commencé les préparatifs pour notre départ demain matin très tôt.  Nous sommes présentement à quai, de l’autre côté de l’écluse, prêt à larguer les amarres pour Cap à l’Aigle.  Il s’agit d’une traversée de 72 miles nautiques soit environ10-12hrs selon les vents et les marées.  Nous allons nous battre un peu avec la marée montante au début mais cela ne devrait durer que 2-3 heures et ensuite nous aurons la marée avec nous.

mardi 13 septembre 2011

Blog enfants

13 septembre : Tristan
Après les écluses je suis allé chez la Nef, un de nos amis de la marina.  Chez eux, nous nous sommes baignés, ensuite on a pris notre douche.  J’ai fait un tour de quatre roues. Ensuite nous sommes allés à Québec. J’ai vu beaucoup de ponts pendant le voyage. Hier soir, nous sommes allés visiter la ville et nous sommes revenus au bateau à neuf heures tellement que c’était beau.  J’ai beaucoup aimé regardé les canons, les anciens murs.  Il y avait du monde qui faisait de la musique, il y en avait un avec une trompette et un avec une guitare. Aujourd’hui nous allons faire un autre tour dans Québec vu que l’on a pas encore toute vu.  Nous allons mangé au restaurant parce que c’est le matin que je suis en train d’écrire ce texte.
L'activité par excellence des enfants:  les constructions de Légos et de K'nex

13 septembre

Hier soir nous nous sommes promenés dans le vieux Québec avec les enfants, c’était superbe, la ville était toute illuminée et il faisait chaud (j’ai bien dit chaud à Québec un 12 septembre!).  Les enfants furent impressionnés par les murs de pierre des édifices et les ruelles piétonnières étroites.  Ce matin, j’y suis retournée avec les enfants (congé d’école pour sortie culturelle!) alors que Patrice s’est démené pour installer notre radeau de survie.  Il s’agit d’une valise que nous installons sur le pont du voilier et qui peut, au besoin, se déployer en actionnant une corde. Un radeau de survie se gonfle alors et nous pouvons y monter si nous devons quitter le voilier en catastrophe.  Il y a déjà à l’intérieur du radeau des rations de nourritures, une trousse de sécurités, des accessoires pour pêcher, etc.  Bref tout pour nous permettre d’attendre les secours.  En espérant ne jamais en avoir besoin!

À côté du port de Québec il y a un beau marché frais avec fromager, saucissier et autres produits du terroir.  Pour nous qui habitons l’Ontario, cela fait vraiment du bien de pouvoir acheter autre chose que du cheddar et des saucisses de porc! 

L’école se déroule très bien avec les enfants, ils ont perdu la notion des jours de la semaine alors il m’arrive de leur enseigner le samedi et dimanche pour prendre un peu d’avances et nous permettre de profiter des belles journées à terre.  Nous effectuons environ 3 heures (9AM à 12hrs) par jour de classe.  L’une des activités de classe fut de construire une écluse et d’en expliquer le fonctionnement.  Tristan a adoré ce projet! 

Nous prévoyons quitter Québec jeudi matin si le temps est clément en direction de Cap à l’aigle.  Nous qui croyions en avoir fini avec les écluses...  La marina du vieux port dans le bassin Louise (où nous sommes) est protégée des marées par une écluse! Nous allons donc devoir faire une DERNIÈRE écluse pour quitter Québec!

lundi 12 septembre 2011

10-11-12 septembre

10-11 septembre
Tout d’abord je dois vous dire que le système de repérage permettant de situer notre voilier sur la carte est actuellement non fonctionnel.  Dès qu’ils l’auront remis en fonction nous vous indiquerons notre position!
Nous  avons poursuivi notre route vers Montréal, les deux dernières écluses furent rapides et faciles, j’imagine que l’expérience rentre.  Les enfants furent très impressionnés lorsque nous sommes passés près de la ronde et sous les ponts de Montréal.  Nous avons accéléré un peu sous le pont Champlain... au cas-où!  Sans blague, nous avons franchi ce pont, dans le canal de la rive sud, en même temps qu’une transatlantique...impressionnant!  La seule difficulté que nous ayons eu fut de faire lever le pont du canadien pacifique, nous étions incapable de joindre l’opérateur et avons du faire appel à la garde côtière qui a rapidement réglé la situation.


Notre prochaine escale était chez nos amis de la Nef des Rêves à Repentigny (dont le voilier est à la même marina que nous à Kingston).  Ils nous avaient offert la semaine dernière de nous prêter plusieurs livres et de la documentation sur la navigation dans le fleuve puisqu’ils l’ont navigué plusieurs années.  Le summum, est qu’ils nous ont prêté leurs « mustangs », soit des survêtements (combinaisons flottantes) qui seront très utiles contre le froid du fleuve et de l’océan.  Nous les avons rejoints en matinée pour les aviser de notre arrivée en début de soirée.  Nous avons eu droit à tout un accueil, ils nous ont rejoint avec leur « chaloupe » et escorté jusqu’à un lieu d’ancrage directement en face de leur maison.  Comble du bonheur, nous avons fait venir de la pizza et avons mangé tous ensembles sur Raftan avec un petit rosé et une petite bière pour fêter notre réunion!  Nous avons dormi comme des Loires et je me suis endormi sur la musique de Yan Perreault qui donnait un spectacle en plein air non loin de notre ancrage.  Le lendemain matin, La Nef était à notre voilier à 8heures AM pour nous amener chez eux prendre une bonne douche chaude (ce qui est un vrai luxe en voilier), les enfants se sont même baignés dans leur piscine.

Nous sommes repartis à 9h30 le matin avec le sentiment d’être vraiment en vacances.  À partir de maintenant, nous n’avons plus d’écluse à franchir et nous ne dépendons que de nous et de la météo.  Nous sommes actuellement en route vers Trois-Rivières, le pont approche tranquillement.  Nous allons y passer la nuit et partir demain en direction de Québec.  Les courants et marée nous serons très favorables, espérons que le vent le sera aussi!  Nous prévoyons y demeurer quelques jours pour visiter le vieux Québec avec les enfants.


12 septembre
Nous sommes déjà arrivés à Québec!  Nous sommes partis de Trois-Rivières après une nuit à l’ancre plutôt mouvementée avec un vent de 35 noeuds à certains moments. Nous étions encore fatigués à notre levée mais nous avons réalisé la chance que nous avions : tout ce que nous avions à faire aujourd’hui était de nous rendre, en voile, à Québec... quelle chance nous avons!    Pour nous rendre à Québec nous avions la marée pour nous aider, nous avions jusqu’à 6 nœuds de courants en notre faveur. Donc, disais-je, nous y sommes!  Dans la marina du vieux port à admirer le vieux Québec de notre quai.  Pour moi, la ville de Québec a toujours été synonyme de vacances, alors petit verre de rouge à la main, nous nous sentons bien!  Nous espérons pouvoir y passer quelques jours, nous allons attendre une belle fenêtre météo pour reprendre le fleuve vers l’est.

dimanche 11 septembre 2011

Blog enfant: 9 septembre : Rafaël, Les écluses

Nous sommes allés aux écluses, la première écluse était la plus plate parce que cela descendait quasiment pas. La deuxième écluse était plus amusante parce qu’on descendait beaucoup et c’est comme si le bout de notre mât touchait le pavé tellement nous avons descendu.  Moi et Tristan on a poussé le bateau pour pas qu’il cogne dessus le mur.  Après ils ont ouvert les portes de l’écluse, on est sortis.  Après je me suis couché parce qu’il était à peu près minuit et je me suis réveillé pour que j’aide mes parents à pousser le bateau dans la dernière écluse, il était à peu près 4 heures du matin, j’étais fatigué et j’avais froid.

9 septembre

Nous avons quitté les États-Unis en après-midi en direction de notre première écluse à Iroquois.  Il y avait peu de vent mais au moins le fleuve était calme, sans vagues pour nous ralentir.  Nous appréhen dions un peu notre première fois dans une écluse mais en fait le plus grand stress que  nous avons eu fut la douane canadienne!  En effet, il faut comprendre que pour descendre le fleuve St-Laurent, nous devons franchir 7 écluses jusqu’à St-Lambert.  La première écluse est canadienne, les deux suivantes américaines, les autres sont canadiennes.  Nous devons donc passer la douane à plusieurs reprises en une journée et ce sans même toucher le sol de chaque pays!!  Étant avec Nexus, nous devons les appeler 30 minutes à l’avance pour leur indiquer notre arrivée en territoire canadien... ce que nous avons fait, mais malheureusement on nous a indiqué qu’il fallait tout de même se rendre à un port douanier pour attendre une période de 30 minutes histoire de leur donner le temps de venir nous inspecter s’ils le veulent... jusque là, nous pouvons comprendre mais le problème c’est qu’au moment où nous les avons appeler, il n’y avait plus de port douanier avant de franchir l’écluse d’ Iroquois!  Ce dernier est juste de l’autre côté de l’écluse... mais pas question de franchir l’écluse AVANT d’être officiellement entrés au Canada (une chance que nous sommes canadiens!!!)   Solution proposée par le monsieur de la douane: retourner une heure vers l’ouest (d’où nous venons) pour aller attendre 30 minutes à Prescott et leur permettre de venir nous voir s’ils le souhaitent!  Après de longue discussion où je (Julie) me suis faîte sermonnée par le monsieur de la douane, nous avons réussi à convenir qu’exceptionnellement nous pouvions nous rapporter de l’autre côté de l’écluse mais il était important que nous y soyons jusqu’à 16h15 sinon nous étions illégaux (quoique nous l’étions déjà selon eux!).  Bref, nous sommes allés à Gallop Marina où nous avons attendu 30 minutes puis nous sommes repartis au ÉTATS-UNIS!!  Nous avons appelés la douane américaine et par enchantement, avec eux il suffit d’un coup de téléphone et cela ne prend que 2 minutes!  Ils l’ont l’affaire les Américains!!

OK, le stress des douanes n’étaient pas terminé mais nous avions d’autres chats à fouetter, nous arrivions, de soir, à des écluses que nous ne connaissions pas... mais tout s’est très bien déroulé, les enfants nous ont beaucoup aidé en tenant les bâtons et poussant le mur de l’écluse pour éviter que le voilier s’y cogne.  Nous sommes descendus de plus de 100pieds dans l’espace de 20 minutes... c’est assez impressionnant.

Le voyage s’est poursuivi de nuit jusqu’aux écluses de Beauharnois à 3-4hrs du matin environ.  Même problème avec la douane, il n’y avait pas de port douanier et nous étions illégaux si nous traversions sans se rapporter...  Cette fois-ci nous avons tout simplement décidé de les appeler une fois l’écluse traversée.  À 5hrs AM, nous nous sommes ancrés à l’Anse aux Sables, île Perrot, et nous avons appelé la douane pour leur expliquer notre situation en nous excusant et promettant que cela ne se reproduirait plus ;)!!

jeudi 8 septembre 2011

Blog enfant

7 septembre: Tristan: Notre départ!
Anick Pleurait de joie vu qu’elle était contente que l’on partait. Ensuite nous sommes partis de notre quai et André est venu en pyjama pour nous dire au revoir.  Pendant la traversée, nous avons essayé de faire l’école mais il y avait trop de vagues et tout est tombé dessus ma tête.  Maintenant je suis en train de faire mon devoir.  Mais avant, je suis allé visiter un ancien château, il avait une histoire à propos de ce château : un monsieur qui adorait vraiment beaucoup sa femme et qui était très riche a fait construire un gros château pour elle mais sa femme est morte pendant la construction alors il a dit aux 300 monsieurs qui construisaient le château d’arrêter.  Mais maintenant on l’a continué et les personnes peuvent aller le visiter comme nous on est allé le visiter. 

Depuis le début du voyage Child’s play nous a suivi.  C’était très amusant pour la première journée!!!

Départ de Kingston

Nous voilà partis pour de vrai!  À notre grande surprise, nous avons eu droit à une belle voile avec un vent du nord, nord-est  pour la grande partie de notre trajet de 41 miles nautiques à travers les Milles Îles.  Nous sommes maintenant ancrés à Hart Island, dans la Baie d’Alexandria directement en face du château Bold.  Nous avons franchi les douanes américaines en un coup de téléphone grâce à NEXUS.  L’école à bord fut un peu plus ardue aujourd’hui avec tous les changements de caps...  Les enfants passaient leur temps à changer de côté puisque l’on gîtait terriblement et à courir après leurs crayons!  Bref, ils progressent tout de même très bien, ils sont intéressés, motivés et apprennent vite!  Cet après-midi  nous avons visité le fameux château Bold, ce fut très impressionnant pour les enfants.  Par la suite nous prévoyons poursuivre notre route sur la côte américaine puis nous irons près à Iroquois pour être prêts à franchir notre première écluse.

mardi 6 septembre 2011

Blog des enfants

Tristan 5 septembre:  Mon beau voyage
Pendant le voillaje jai hâte d’être rendu aux îles Vierges vu que l’eau est transparente et calme.  Ensuite je vais avoir hâte d’aller voir les perroquets car ils sont très beaux. Je vais pêcher des très beaux poissons et je vais voir les dauphins sauter à côté de moi. Par la suite je vais me baigner avec les dauphins et les phoques.J’espère qu’il ne va pas pleuvoir!

Rafaël 5 septembre: Notre voyage est commencé!
J’ai hâte d’aller à la plage et jouerdans le sable.  J’ai hâte d’être dans le Fleuve St-Laurent et voir des bélugas sauter alentour de notre bateau.   Il va faire froid et on va pêcher beaucoup de poisson . et j’ai hâte de me baigner.  J’espère qu’on va bien s’amuser!

Larguons les amarres

Demain matin, 8hrs, nous quitterons le quai de notre marina à Kingston pour notre grande aventure.  Après avoir eu une semaine haute en couleur et émotions, nous sommes maintenant excités face au défi qui nous attend : naviguer le fleuve avec ses forts vents, courants et marées!  Depuis samedi dernier nous effectuons les derniers préparatifs qui ne terminent soit dit en passant jamais...  la question la plus fréquent que nous avons ces temps-ci est :  « est-ce que vous êtes prêts? »  je ne crois pas que l’on peut être entièrement prêt, il y a toujours tant à faire sur un voilier pour l’améliorer, l’optimiser, etc. mais dans l’ensemble, je dirais que nous sommes prêts à 90-95% et que c’est bien suffisant pour lever les voiles!

Notre itinéraire se précise au fil des jours mais il demeurera changeant puisque nous en apprenons chaque jour sur le fleuve et sa navigation.  Nous prévoyons donc prendre environ 3-4 jours pour nous rendre à Montréal.  Nous avons quelques écluses à franchir et le temps d’attente à chacune d’elle peut être de quelques minutes à plusieurs heures.  Par la suite, direction Québec ce qui devrait nous prendre 3-4 jours de plus au maximum.  Malheureusement, puisque nous partons tard en saison, nous n’aurons pas le loisir de nous arrêter beaucoup sur le fleuve mais nous espérons pouvoir passer 2-3 jours dans le vieux Québec.  Puis nous poursuivrons notre route vers Gaspé, que nous devrions pouvoir atteindre en une semaine si tout va bien.  L’étape suivante sera la Nouvelle Écosse que nous contournerons pour descendre sur la côte américaine jusqu’à Annapolis.  Nous prévoyons y arriver à la mi-octobre, nous aurons donc quelques semaines de repos avant d’entreprendre notre traversée pour les îles vierges!

Le voilier est plein à craquer, le moral est excellent malgré la fatigue du sprint final...  et nous avons été aidés, entourés et soutenus les deniers jours par de bons amis  (marins eux aussi!) qui seront présents demain matin pour immortaliser sur photos le début de notre aventure!

jeudi 1 septembre 2011

L'ouragan Irène nous déroute...

Mise en situation: Hier matin alors que j'entamais (Julie) ma dernière journée de travail et que Patrice comptait les heures avant de terminer à son tour vendredi, nous recevons des nouvelles du canal Érié que nous emprunterons pour nous rendre à New-York...  Verdict: suite à l'ouragan Irène,  le canal est fermé, certaines écluses fortement endommagées, plusieurs villes aux alentours inondées, plusieurs marinas (dont celle qui devait remettre notre mat en place) ont subit des dommages majeurs et sont inopérantes.  Bref, nous ne pouvons plus nous rendre à destination tel que prévu.  En deçà de trente secondes, nous avons revu tous les préparatifs que nous avons effectués jusqu'à maintenant, tous les étapes déjà enclenchées (rappelons-nous que nous partons samedi!) et la trouille nous a pris au ventre, il était hors de question que nous reportions notre voyage à l'année prochaine.  Pour reprendre un peu le contrôle sur la situation, Patrice m'a demandé calmement: Concrètement, qu'est-ce que nous allons perdre si nous ne partons pas cette année?  La seule idée qui m'est venue à l'esprit est : notre santé mentale!!  Je sais que l'être humain peut s'adapter et que nous aurions pu nous faire à cette idée mais disons que nous étions en état de choc. 


Écluse Canal Érié


Quoique non idéales, nous envisageons alors deux options pour nous permettre de poursuivre notre voyage.  La première consiste à espérer que le canal du Lac Champlain (lui aussi fermé) puisse réouvrir prochainement.  Nous pourrions ainsi emprunter le Richelieu vers le Lac Champlain puis nous rendre à la rivière Hudson tel que prévu.  Petit détour d'une semaine mais bon... nous sommes en vacances.  Encouragés par cette possibilité, nous dormons un peu mieux... mais à notre réveil nous apprenons que même si le canal Champlain ouvrait à nouveau, la rivière Hudson est déconseillée à la navigation en raison des nombreux débris (incluant soit dit en passant des toits de maisons, voitures, arbres… bref rien de bien rassurant!).  De plus, les marqueurs indiquant le canal sont absents dans plusieurs endroits.  L'option Lac Champlain est donc malheureusement écartée.

Deuxième option: prendre le fleuve St-Laurent jusqu'à l'océan puis descendre vers le sud en longeant la côte américaine.  Bien que Patrice ait toujours secrètement rêvé de prendre ce chemin, nous l’avions écarté compte tenu du froid intense qui nous menace particulièrement à ce temps-ci de l'année.  Mais nous voilà ce soir à envisager fortement la descente du fleuve pour nous rendre, un mois plus tard, où nous aurions pu être en une semaine!  Si tout va bien et que rien ne compromet nos plans, mercredi prochain nous entamerons donc la descente du fleuve St-Laurent pour nous rendre ... en fait on ne le sait pas encore!  Nous avons quelques jours pour analyser les cartes et planifier nos escales...  L'avantage ultime de ce trajet consiste à ne pas démâter.  Nous conserverons notre mat et nous pourrons, si les vents sont bons, faire de la belle voile jusqu'à destination.  Si nous avions prévu emprunter cette route dès le départ, nous serions sans contredit partis plus tôt au mois d’août mais il n’est malgré tout pas trop tard.  Ah mais j’y pense, si nous étions partis plus tôt, nous aurions probablement fait un face à face avec Irène… Bref, comme je le disais précédemment, l'être humain est bien fait...  nous sommes déjà excités à l'idée de découvrir les provinces maritimes et de pouvoir admirer les couleurs automnales de chaque côté de la rive du St-Laurent...   Avec nos tuques et nos mitaines bien entendu!