Les procédures des douanes furent sans problème, Patrice est passé à travers les 4 agents frontaliers qui regardaient chacun leur émission sur la télévision en même temps... Les douanes sont très différentes d'un pays à l'autre, pour les pays français nous devons nous rendre à des endroit très informels tels un magasin de souvenirs et remplir nous-même sur ordinateur un formulaire de douane. Le proprio du magasin regarde le formulaire très brièvement, met un étampe sans même poser une question ni demander à voir les passeports et le tour est joué pour quelques euros (5 euros pour être plus exact) nous pouvons demeurés aussi longtemps que nous voulons dans leur pays! Pour les îles britanniques par contre, les choses sont plus sérieuses... seul le capitaine est autorisé à sortir du voilier, il doit remplir un formulaire en quatre exemplaires et voir quatres bureaucrates différents effectuant chacun leur petit power trip... Anyways, tout s'est bien passé et nous sommes autorisés à demeurer dans leur pays et pouvons retirer notre petit drapeau jaune sur le bateau (drapeau que nous devons mettre obligatoirement tant que nous n'avons pas franchi la douane).
Hier nous avons eu une belle soirée sur Raftan en compagnie de Sinan et d'une nouvelle famille danoise (Voilier Moana) que nous avons rencontré au quai. Ils ont deux garçons (8 et 13) et une fille de 11 ans. Les enfants ont eu beuacoup de plaisir et nous étions heureux de faire connaissance avec un nouvel équipage. En après-midi nous sommes allés en ville visiter le "mall" soit un mini centre d'achat... vous auriez du nous voir, nous étions comme si nous sortions du bois après un hibernation ou un exil de plusieurs mois! Pour ma part j'étais tout excitée de voir autant de magasins les uns à la file des autres et un centre d'achat avec de véritables toilettes publiques gratuites! Les enfants eux étaient impressionnés par la présence d'un ascenseur (qu'il m'ont demandé de prendre!). L'épicerie était grand et très américanisé. Il y avait de véritables tortillas qui ne brisent pas lorsqu'on les plie... Bref, nous étions arrivés dans une vraie ville!
Aujourd'hui nous avons fait notre première rencontre avec un vendeur de fruits (boat boy), pour une première ce ne fut pas une réussite... nous étions occupés alors nous avons dit aux enfants d'aller à l'extérieur mentionner au monsieurs "non merci"... Patrice est par la suite sorti et le monsieur en question s'est mis à l'engueuler en disant que nous devions prendre la peine de sortir nous-même , de lui dire bonjour et de lui mentionner pas aujourdhui, peut-être demain, etc. etc. etc. Bref, il n'était pas content que nous ayons envoyé les enfants! Apparemment ils ne sont pas tous comme cela (j'espère) mais disons que pour une première... nous avions seulement le goût de lever les voiles et changer d'ancrage! J'imagine que nous allons nous y faire et apprendre ce qu'il faut dire et ne pas dire! Cela a jeté une petite ombre sur notre journée mais nous avons tout de même bien pousuivie celle-ci en allan à la plage avec nos amis. Les enfants s'y sont donné à coeur joie à nouveau dans des vagues d'une quinzaine de pieds (je commence à me désensibiliser mais je trouve cela toujours pas mal inquiétant de les voir disparaître là-dedans). Nous avons également fait la connaissance d'un voilier québécois (Umialtak) et son équipage incluant deux garçons de 11 et 14 ans. Nous allons probablement nous revoir dans les îles sur notre chemin de retour mais pour l'instant ils se dirigent vers le nord à la fin du mois.
Nous demeurons à Rodney Bay demain et descendrons la côte de Ste-Lucie le jour suivant, probablement en compagnie de Moana qui se rendent tranquilement à Grenade. Quant à Sinan, ils attendent toujours que leur chienne puisse avoir l'autorisation d'entrer au pays. Ils devraient avoir un rendez-vous avec le vétérinaire en charge de l'immigration à Castrie (capitale de Ste-Lucie). Nous sommes toujours à l'ancre dans la baie externe de Rodney Bay, nous avons toutefois changé de place puisque les vagues étaient trop intenses et la nuit aurait été impossible.
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