lundi 5 mars 2012

5 mars, Guadeloupe, Pointe-à-Pitre

Aujourd'hui nous avons eu droit à une magnifique journée, bien remplie au sein de la Basse-Terre de la Guadeloupe.  En voiture c'est fou la distance que l'on peut parcourir comparativement à la voile!  Nous avons pris place à bord de notre voiture de location 85 chevaux vapeurs (En Guadeloupe la force du moteur c'est vitale en raison des nombreuses côtes abuptes).   Bref, circuler en voiture ici est plutôt simple lorsque l'on demeure sur les routes principales.  Nous avons emprunté le chemin traversant le parc national de la Guadeloupe au coeur même de la forêt tropicale. Les paysage sont majestueux, tantôt des plantations de bananiers, tantôt des arbres d'une hauteur vertigineuse fleuris et garnis de lianes touchant la terre.  Notre premier arrêt à la cascade aux écrevices, bien que très touristique, fut impressionnant.  Nous marchions à travers les arbres gigantesques et atteignions une chute formant à sa base une piscine tropicale claire et typique.
 
Notre deuxième arrêt fut sur le bord de la côte ouest, au sud de Bouillante.  Cette ville tire son nom du volcan qui l'alimente en électricité via ses usines géothermiques.  Nous y avons trouvé un petit coin de paradis soit un bassin d'eau salée qui est réchauffé par la chaleur du volcan émanant des pierres constituant le fond du bassin.  L'eau entre de la mer et s'y réchauffe très rapidement, parfois, lorsque les vagues de la mer se font rare, l'eau devint réellement trop chaude!  Moi qui adore les bains, cela a fait office de mon premier bain chaud depuis notre départ en septembre dernier... je ne voulais plus partir de là!

Après cette pause détente mémorable, nous avons emprunté une route secondaire dans la vallée en direction de la maison du café.  Nous avons fait un escale dîner au sein d'un terrain couvert de manguiers géants en bordure d'un rapide.  Nous avons trouvé cet endroit par pur hasard en demandant à un local. L'homme qui nous a indiqué l'endroit était fier de nous mentionner qu'il avait fabriqué lui-même les tables en bois permettant d'y pic niquer.  Notre escale terminé, nous avons entrepris ce que je qualifierais du chemin le plus anxiogène, épeurant et terrifiant de toute ma vie!  Nous avions à peine 4 kilomètres à parcourir pour nous rendre à la maison du café mais ce fut à travers des chemins étroits (une seule voiture peu y passer mais il s'agit d'un deux voies), sinueux (des tournants à plus de 90 degrés de façon régulière, certains d'entre eux imposant le klaxon avant de procéder dans la courbe) abruptes (des côtes à plus de 10 %, nous avons même du reculer une côte à un certain moment pour reprendre notre élan car la voiture n'était plus en mesure d'avancer du tout!) et vertigineux (des ravins, falaises et des fossés profonds, tout cela sans aucune barrière évidemment...).  Patrice a fait cela comme un pro, il klaxonnait pratiquement à chaque 10 secondes pour avertir les voitures de notre arrivée et maniait les vitesses d'une façon ultra efficace puisqu'à certains moments il devait garder le pied sur l'accélérateur et poursuivre à une vitesse importante pour ne pas se retouver coincé au milieu de la côte avec une voiture qui refuse d'avancer.  Au départ il y avait deux voitures qui nous suivaient, elles avaient le beau jeu en quelque sorte en nous suivant... nous avons donc décidé de les laisser passer et une minute plus tard la voiture s'était rangée sur le bord et les conducteurs avaient décidé de rebrousser chemin.   Si cela n'avait été que de moi, j'aurais fait exactement la même chose... j'étais partagée entre la peur et l'émerveillement car les paysages étaient d'une beauté indescriptible.  Nous étions à flan de montagnes au dessus des plantations et de la forêt tropicale.  Malheureusement je n'en ai pas profité de façon optimale, j'étais tellement stressée!!  Comme j'ai dit à Patrice à mi-chemin, heureusement que j'avais des sandales autrement j'aurais eu des trous dans mes souliers à forces d'avoir les orteilles crispées!!  Une fois arrivée à la maison du café, Tristan m'a dit que lorsqu'il serait grand il ne voudrait JAMAIS conduire dans des chemins comme cela!  Pour sa part Rafaël nous a dit qu'il n'avait pas eu peur... mais qu'il rentrait ses ongles dans les sièges seulement lorsqu'il avait peur de tomber!   La visite à la maison du café fut intéressante et reposante, nous avons été exposés à tous les procédés de fabrication du café et nous avons visité des jardins créoles.  Ces jardins comportent plusieurs plantes, arbres et arbustes permettant aux gens d'être indépendants dans leur demeure que ce soit pour l'alimentation mais également pour les plantes médicinales.

Le retour sur notre chemin de fou fut haut en couleur mais au moins, cette fois-ci, nous n'avons pas rencontré de voiture en sens contraire.  Nous nous sommes alors dirigés tranquilement vers Pointe-à-Pitre en passant par le sud de la Basser-Terre et nous nous sommes arrêtés à la maison de la banane.  Ce fut une visite très intéressante et instructive, nous avons également eu le plaisir de déambuler librement parmi les plantations, les jardins tropicaux et les jardins créoles remplis d'arbres et d'arbustes en fleurs.  En Guadeloupe, comme ailleurs dans les Antilles, la banane est un constituant de base de leur régime alimentaire, elle se consomme autant verte (non mûre) en guise de légume et se cuisine alors comme une pomme de terre; elle se consomme également jaune ou mûre en guise de dessert.  Nous y avons appris qu'un plant de banane ne génère qu'un seule régime de banane et meurt par la suite.  Heureusement il crée plusieurs pousses à partir de ses propres racines et celles-ci pousseront à leur tour pour continuer d'alimenter la plantation.  Il en prendra 9 à 12 mois par contre avant que le plant atteingne sa maturité et produise à sont tour ses propres bananes.

Demain nous poursuivrons l'exploration de la Basse-Terre; pour la journé de mon anniversaire j'ai obtenu carte blanche du capitaine et je pourrai décider de tout!

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